mardi 15 février 2011

Plan du TPE

 

LE MOUVEMENT HIPPIE 
« Des années 60 à aujourd'hui »

Problématique: En quoi sommes nous les héritiers du mouvement hippie?

I-La naissance d'une génération révoltée
  1. Les éléments déclencheurs et les dates clés
  2. Les personnalités influentes

II- Les mœurs
  1. Les codes vestimentaires et musicaux
  2. Les modes de vie et de pensée
III- La pérennité du mouvement et l'héritage
  1. Perception du mouvement
  2. Le déclin et l'héritage laissé
  3. Les différents point de vue

I. La naissance d'une génération révoltée

1. Les éléments déclencheurs et les dates clés

Les précurseurs directs dans les années 1950 sont les beatniks dont les figures emblématiques William Burroughs, Allen Ginsberg et Jack Kerouac furent des références pour le mouvement hippie. Ces écrivains de la Beat Generation exprimaient une rupture avec la société de masse. Ils menaient une vie libérée, faite de déplacements constants : Sur la route (On the Road, 1957) fut un livre emblématique de cette quête et le restera pour les hippies, bien que Kerouac se désintéressa des hippies. Allen Ginsberg en revanche en resta proche, et inspira entre autres Bob Dylan Gary Snyder, au travers de ses écrits et de son expérience personnelle, contribua grandement à la promotion de la philosophie orientale et bouddhiste qui n'étaient pas encore populaires à cette époque.
L'opposition à la guerre du Vietnam, qui a eu lieu entre 1954 et 1975, a été l'élément déclencheur de ce mouvement, et le mobilisera durant toute son existence. Il a tout d'abord été influencé par des mouvements qui l'ont précédé comme les Beatniks ou les Bohemians.
Mais cette génération, issue en grande partie de la jeunesse nombreuse du baby boom née juste après la Seconde Guerre mondiale, rejetait aussi l'« American way of life» et son conformisme, la soumission au pouvoir et aux canons de l'art. Elle cherchait à fuir la société de consommation en mettant en avant des valeurs écologistes et égalitaires inspirées des philosophies orientales.

« Summer of Love »
En été 1967, de grandes réunions ou love-in (ou be-in également) et des concerts gratuits furent organisés au Golden Gate Park, à proximité de Haight-Ashbury, un quartier de San Francisco. Au mois de janvier de cette année-là, le happening géant du Human Be-in fut considéré comme l'instant de grâce du mouvement, rassemblant des centaines de personnes, issues des différentes « tribus » de la contre-culture de l'époque, venues lire de la poésie, être ensemble et écouter la musique de groupes comme les Grateful Dead, Jefferson Airplane ou Country Joe and the Fish. 
Durant l'été, pas moins de 100 000 jeunes originaires du monde entier ont convergé dans le quartier d'Haight-Ashbury, à San Francisco, à Berkeley, et dans d'autres villes de la région, pour se joindre à une version populaire de l'expérience hippie.
Selon certains témoins de l'époque, c'est au moment du Summer of Love de 1967 que furent fondées les prémices du New Age*. Les hippies avaient commencé à explorer les traditions orientales — le bouddhisme, l'hindouisme et le taoïsme — et certains ouvrages populaires tentaient d'en faire une analyse syncrétique « libre ».

*New Age : Le New Age (ou Nouvel-Âge) est un courant spirituel occidental des XXe siècle  et XXIe siècle, caractérisé par une approche individuelle et éclectique de la spiritualité.

Revolution de Mai 68: "Soyez réalistes, demander l'impossible!"
L'année 1968 fut marquée, dans un contexte d'ébullition générale de part et d’autre du Rideau de fer, par l'explosion de ces mouvements de révolte dans les milieux étudiants et ouvriers d'un grand nombre de pays notamment en Allemagne, en France, en Italie, aux États-Unis, au Japon, au Mexique et au Brésil ainsi que dans la Tchécoslovaquie du printemps de Prague
 En France, mai 1968 vit se déployer une contestation de toutes les formes d'autorité. Une partie active du mouvement lycéen et étudiant revendiqua notamment la « libéralisation des mœurs » et contesta la « vieille Université », la société de consommation, le capitalisme et la plupart des institutions et valeurs traditionnelles.
 Le répondant à ces contestations violentes fut brutal, et certains militants basculèrent dans l'action armée. D'autres renoncèrent à changer la société et adoptèrent le principe hippie, expliquant que « le personnel est politique » ; ceux-là prirent la route ou rejoignirent des communautés hors des villes. C'est, par exemple, après le massacre de Tlateloco en 1968 que naquit le mouvement hippie mexicain, les Jipitecas
À partir de 1968, les jeunes européens prennent également la route, d'abord vers Ibiza, et vers Amsterdam qui devint la capitale européenne des hippies. C'est là que Yoko Ono et John Lennon organisèrent en 1969 le premier « Bed-in for Peace ».
En août 1969 eut lieu le festival de Woodstock, un festival de musique et un rassemblement emblématique de la culture hippie. Il eut lieu à Bethel sur les terres du fermier Max Yasgur, à une soixantaine de kilomètres de Woodstock dans l'État de New York. Organisé pour se dérouler du 15 août 1969 au 17 août 1969, et rassembler 50 000 spectateurs, il en accueillit finalement plus de 500 000, et beaucoup de spectateurs ne payèrent pas leur place ; il se poursuivit un jour de plus, soit jusqu'au 18 août 1969 au matin. Le festival proposa les concerts de 32 groupes et solistes de musiques folk, rock, soul et blues.
Mai 68 aida aussi les femmes à prendre la parole. Ce fut également à partir du début des années septante que la contraception et le planning familial devinrent accessibles plus facilement à toutes. Enfin, les femmes n'eurent plus peur des grossesses non-désirées, et n'avaient plus besoin d'avoir recours à des méthodes peu sûres, comme celle de la température, par exemple.

 Comme sur la photo ci dessus, les femmes osent se mettre en avant, elle s'affirment et revendiquent leurs droits.

2. Les personnalités influentes

Le mouvement hippie n'aurait peut être pas existé si quelques personnes n'avaient pas participé
a sa création . Effectivement , il fallait bien des « maitres » , des membres , des adeptes .
Nous pourrions donner beaucoup d'exemples de personnes influentes , mais les plus importantes sont à connaître . Ces personnalités entrent dans des domaines particuliers comme la musique , les arts , la littérature et aussi la médecine (pour la diffusion de la drogue) .

La musique

Tout d'abord nous pouvons citer Les Beatles , ils ont été très favorables au mouvement . Leurs chansons ont marquées les années hippies et de même pour les générations suivantes .
Jimi Hendrix , guitariste de rock américain considéré comme un (voir LE) meilleure guitariste du siècle . Il vante les effets des drogues hallucinogènes notamment dans ses chansons , et il lutte contre la guerre du Vietnam .
Mais encore Bob Dylan , les Pink Floyd , les Rolling Stones , ainsi que The Who notamment avec leur chanson « My Generation » .
Voici une vidéo du groupe à Woodstock :

Quelques groupes se sont formés comme Grateful Dead , Jefferson Airplane , The Doors , Big Brothers & the Holding Compagny et beaucoup d'autres .


L'art

Dans les arts , c'est Andy Warhol qui représente le mouvement hippie . Par ses œuvres « pop art » . Il cherche a marquer les esprits . Jean-Michel Basquiat etait un artiste peintre ayant justement travaillé avec Warhol . Il a commencé comme artiste de rue peignant des graffitis, et devint un peintre très populaire . Ci dessous , une photo des deux artistes , Warhol et Basquiat .
Un autre adepte du pop art , Roy Lichstenstein né le 27 octobre 1923 à Manhattan .
Il décrira lui même son style comme étant « aussi artificiel que possible » .
C'est aussi dans les affiches de concerts rock que les artistes ont pu le plus s'exprimer, tout comme dans les pochettes de disques. Pour finir, citons quelque-uns des plus connus de ces artistes : Rick Griffin, Peter Max, Stanley Mouse (États-Unis), Michael English, Michael McInnerney, l'australien Martin Sharp et enfin Nigel Waymouth .

La littérature

Grande référence en littérature durant le mouvement hippie : Timothy Leary (photo ci-contre)
Écrivain, il a inventer et popularisé le fameux slogan « Turn in , tune on , drop out » ( Branche toi , accorde toi , laisse tout tomber ) si cher à la génération hippie .
Il y eu aussi Allen Ginsberg , William Burroughs et Jack Kerouac , qui eux , sont des auteurs qui parleront de drogues et d'effets psychédéliques dans leurs ouvrages , mais ils appartenaient plutôt a la Beat Generation (Allen Ginsberg en est même le créateur).
Theodore Roszak pourrait lui aussi être citer pour son livre «  Vers une contre culture » qui affirmait que les expériences psychédéliques a partir du LSD étaient bénéfiques en tant qu' « exploration de la politique de la conscience » .
En ce qui concerne la poésie , Walt Whitman est considéré comme un révolutionnaire , de par ses textes nouveaux et quelques peu choquants pour l'Amérique .

La médecine

C'est en 1966, que l'usage de LSD se répand dans la population jeune, plus apte à de nouvelles découvertes que leurs prédécesseurs .
Pour les hippies , la diffusion de drogue était indispensable .
Stanley Owsley est l'un des premiers à fabriquer puis vendre son LSD durant les concerts . Puis arrive Michael Hollongshead qui lui vendait de la drogue à des chanteurs célèbres de l'époque .
Et enfin Leary et Richard Alpert , deux docteurs en psychologie . Ils travailleront beaucoup sur les effets du LSD et les usages psychédéliques .


Comme nous pouvons le voir , toutes ou la plupart de ces personnes sont Américaines , alors nous pouvons retenir que le mouvement a été le plus présent aux États Unis , beaucoup de grandes personnalités s'y sont rattachées .


2. Les modes de vie et de pensée


La « religion » Hippie 
« Peace and Love », En français « Paix et Amour » ou encore « Faites l’amour, pas la guerre. » expression emblématique du mouvement, en réaction à la guerre du Viet Nam  qui a beaucoup choqué les puritains de l’époque. L’idée de paix également représentée par le V formé avec l’index et le majeur devenu un signe de reconnaissance entre eux ou encore « Flower Power », le pouvoir de la fleur qui était un symbole d’amour de son prochain, de nature et de paix chez les Hippies.

Ci-dessous, La fille à la fleur de Marc Riboud. Prise, selon les dires à Washington DC, en 1967, lors d'une manifestation contre la guerre du Viet-Nam.

 Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les Hippies n'étaient pas tous athés, au contraire, la plupart d’entre eux croyaient en Jésus qu’ils considéraient comme le « Premier Hippie » et même s’il n’existe pas de religion attitrée, on assiste à l’émergence d’un syncrétisme  Hippie. En effet,  ils  piochaient ce qu’ils trouvaient intéressant dans plusieurs religions avec une préférence pour le Christianisme, le Bouddhisme et l’Hindouisme, privilégiant toujours l’utopie d’un monde ou tous pourraient vivre ensemble et heureux dans la paix et l’amour de leur prochain, un monde de tolérance, hors de cette société de consommation qu’ils rejetaient.
C’est cette utopie qui les amène à vivre en communauté dans une idée d’entraide et de partage.
Une vie communautaire et en accord avec la nature
La vie en communauté est une valeur importante dans le mouvement Hippie car elle leur permet de vivre différemment et de manière indépendante de la société, en appliquant leurs propres valeurs et idées.
Le plus souvent ces communautés étaient situées à la campagne ou en pleine nature, ainsi les habitants pouvaient subvenir à leurs besoins grâce à la terre et en quasi totale autonomie. Ce mode de vie rural leur permettait de vivre dans un respect total de l'environnement et en dehors du monde des consommateurs qu’ils rejetaient. Quelques unes de ces communautés étaient implantées dans des immeubles ou maisons abandonnées, des « squats » en ville mais dans ces conditions, leur quotidien était rendu plus difficile à cause des forces de l’ordre et du voisinage qui réprimaient cette vie qu’ils considéraient comme débauchée et obscène. Mais, surtout, leur façon de vivre était nettement moins saine que celle des communautés rurales.
Bien que les principes de bases de ces communautés soient louables, elles n’avaient, malheureusement, pour la plupart qu’une durée de vie assez limitée. En effet, la promiscuité et la mauvaise entente de certains des membres rendaient la vie quotidienne trop difficile, voir invivable à la longue, pour tout le monde. Si bien que le plus souvent,  la majorité préférait partir pour une autre communauté ou tout simplement reprendre une vie plus indépendante, entrainant la dissolution du groupe au fur et à mesure.
Malgré son message d’espoir et son organisation apparemment solide puisque sans dirigeants et très libre, la vie en communauté Hippies n’arrive donc pas à ses fins et reste une simple utopie. 
Comme quoi, même la liberté a ses contraintes.
La fascination pour la civilisation Orientale

C’est dans leur recherche d’une autre façon de vivre, d’un autre monde, que les Hippies abandonnent les principes occidentaux pour se tourner vers la culture orientale, pensant y trouver une vérité.  Mais leur intérêt pour le mode de vie oriental allait beaucoup plus loin que le gout pour leur musique ou le port de tenues traditionnelles de ces pays.
Beaucoup étaient bouddhistes ou hindouistes, fascinés par l’ancienne culture Asiatique et vivaient à la manière des peuples Orientaux, allant parfois même jusqu’à s’exiler dans ces pays, pour fuir  le capitalisme et partir « à la recherche de soi ». Le voyage était pénible, souvent irréalisable pour la plupart, les destinations principales étaient l’Inde, la Turquie, l’Afghanistan ou encore le Népal dont la capitale Katmandou était même considérée comme un lieu de rencontre incontournable, le but de leur voyage spirituel. Là-bas, ils pouvaient se ressourcer, méditer et découvrir une autre culture dans ces pays très pauvres.
Sur la route
« Hippie Trail » ou « La route des Hippies » désigne le trajet parcouru par les Hippies pendant les années 60 ou 70 de l’Europe à l’Asie.
Inspirés et guidés par des ouvrages fondateurs comme Sur la route ou Les Clochards célestes du célèbre écrivain de la Beat Generation, Jack Kerouac : Les périples Hippies. Que ce soit en bus, en faisait du stop ou même à pied ; seul ou en groupe, il était d’usage de voyager, d’être sur la route, « On the road ».  Avec des étapes importantes par lesquelles ils devaient passés comme Amsterdam, Londres, Istanbul, Goa (Inde), Katmandou (Népal).
On partait pour fuir la société, sa famille, un environnement malsain et instable ou au contraire trop strict.
 On partait « à la recherche de soi » ou même « à la recherche de Dieu » mais plus généralement pour vivre de nouvelles expériences, rencontrer de nouvelles personnes, sans contraintes, en vivant au jour le jour, souvent sans savoir ou dormir le soir ni quand on pourrait repartir ou à cause d’un refus pur et simple de la vie sédentaire.
On partait pour la « dope » aussi, un peu, beaucoup même pour certain puisqu’elle y était légale et en vente libre. Une fois arrivés, certains sombraient dans celle-ci au point qu’ils se souvenaient à peine des raisons qui les avaient poussés à venir. Ce cliché ne doit pas pour autant être généralisé, beaucoup trouvent ce qu’ils recherchaient et accomplissent leur quête de spiritualité, certains stoppaient même tout consommation de drogues.
On partait avec peu de moyens au risque de finir dans la misère et de ne même plus pouvoir revenir.
Le but ultime, la destination finale du « Hippie Trail » étant Katmandou au Népal, devenue à partir de 1966 « la Mecque des routards » en quelque sorte, accueillant quelques milliers de « Flower children ». Ce but n’était pas à la portée de tous, certains se contentaient donc des Baléares ou d’Amsterdam comme destination finale de voyage.
Sur la route de la spiritualité
Toujours à la recherche de l’élévation spirituelle, les Hippies pensaient pouvoir l’atteindre par le voyage aussi bien concret qu’artificiel.
L’usage de drogues douces (Haschisch, Marijuana) comme dures (LSD, mescalines et autres psychotropes) était pour eux  un moyen d’élargir leur conscience et de « sortir de leur corps ». Le « trip » faisait partie de leur culture et de leurs habitudes, il leur permettait d’être transportés dans un autre monde pendant plus ou moins longtemps et de manière plus ou moins forte selon les drogues. Mais la consommation (surtout fréquente) mène à l’addiction et parfois même le trip devient « Bad trip » entraînant des crises d’angoisse et de panique et pouvant même conduire à l’overdose. Ils passent alors de Hippie à Junkies, un terme qui a d’ailleurs était inventé et popularisé à cette époque pour désigner les grands consommateurs de psychotropes définitivement accros et vivant dans une sorte de trip permanant.

lundi 14 février 2011

III. La pérennité du mouvement et l'héritage

1. Perception du mouvement 

 Ce développement soudain de « jeunes barbus fleuris » suscita des avis très partagés au sein de l'opinion publique; en effet, si certains admiraient leur audace et leur « courage » d'affirmer leurs opinions, de revendiquer leur façon de voir le monde, d'autres au contraire les percevaient comme des marginaux, dérangeants, des drogués incapables. 

La partie contre

Ce sont les bourgeois, les politiciens de droite, les religieux pratiquants (ect,,) qui avaient la plus mauvaise opinion de ce mouvement: l'opinion de ces marginaux s'opposait totalement aux leurs, ils ne les considéraient que comme des « jeunes voyous dangereux, sans foi ni loi, saoules et drogués », une « source de problèmes politiques ».
Mais ce qui dérangeait le plus c'était le fait qu'un bon nombre d'entre eux se « permettaient » d'élever des enfants et de vivre tous ensemble en communauté. On les disait mal soignés, pervertis, mal éduqués avec une mauvaise alimentation. John Rothchild et Susan Wolf en feront la démonstration dans leur livre intitulé « Les enfants de la contre-culture ». En voici un passage:

«En général, les enfants communautaires jouissent d'une liberté physique qui remplirait de crainte une mère de la ville.

Chaque groupe d'âge va au-delà des limites du bon-sens. Au ranch, on laissait les petits en face de tas de vieux outils et d'objets dangereux; des enfants de sept et huit ans restaient seuls dans les maisons, au Last Resort, avec des couteaux tranchants, des poêles et des scies mécaniques. Au Centre d'Études du Taos, on laissait les adolescents avec la drogue, les fusils, le sexe; on permettait à des gosses de douze ans de s'installer au bord de la route pour faire de l'auto-stop avec des inconnus. Tout ce qui n'est pas arrivé directement à ces enfants, ils l'ont probablement vu arriver à d'autres. Même à la Ferme, où les enfants jouissaient d'une liberté moins totale, ils pouvaient voir leurs parents avoir des rapports sexuels.

Dans d'autres communautés, les enfants étaient témoins de querelles sans fin et de disputes conjugales, de sessions de drogue, parfois d'orgies, d'épidémies, et de frasques familiales de toutes sortes. Les parents ne faisaient aucun effort pour amortir les chocs ou protéger les enfants des dangers et des fortes expériences émotionnelles.»

 La partie pour

Malgré toute ce dénigrement de la part des intégristes, certains avaient un avis plus favorable: ils trouvaient ces jeunes sympathiques et les enviaient. Parmi ceux qui les appréciaient sans en faire partie, une part se trouvaient trop vieux pour se permettre de les rejoindre, d'autres trop jeunes pour entrer dans ce mode de vie, et une dernière partie ne voulait pas chambouler ou changer quoi que ce soit dans leur train-train quotidien (ou encore d'être mal perçus par leur entourage et leurs proches).
Un bon nombre d'écrivains manifestaient leur sympathie à l'égard de ces jeunes décalés, comme François Mauriac, dans son livre « Bloc-notes »:

    «(..)Certes je ne m'étonne pas, je ne m'indigne pas: ces garçons réagissent, à l'entrée de la vie, avec le souci dominant d'un avenir sans débouché où ils ont la hantise de ne pas trouver leur place. Moi, dans mon « illustre retraite », pour parler comme Rimbaud, ma copie remise, je me distrais en attendant la fin, avec des lectures d'histoire. Comment ressentirais-je ce qu'ils ressentent ? Je m'y efforce pourtant. Je suis tout de même avec eux.(...)»

On les voyait comme des gens libres, libres de s'affirmer, de revendiquer leurs opinions, d'aller où bon leur semble sans se soucier du qu'en dira-t-on ou des règles.

La partie mitigée

Au milieu de cette division de l'opinion générale, une partie de la population n'avait pas de réel avis sur le sujet, restaient passifs, ou les observaient simplement. Malgré le fait que les médias donnèrent beaucoup leur point de vue, une majeure partie ne fit que transmettre les informations, décrire le mouvement, et non de prendre un quelconque parti, juste de rester neutres.
Un exemple de cet avis mitigé: la journaliste Danièle Rozenberg dans un de ses articles où l'on ne se rend pas vraiment compte de l'opinion de l'auteur:

«Eté 1969. L'affluence des jeunes étrangers à Ibiza atteint des records absolus. Depuis deux-trois ans déjà, les hippies ont envahi le quartier du port, les ruelles de la vieille ville, les plages et la campagne environnante. Cheveux longs, barbus, vêtus de tenues multicolores d'inspiration indienne, ils s'étalent aux terrasses des cafés dans l'attente du bateau qui les conduira à l'île voisine de Formentera. Ils jouent de la flûte, lézardent au soleil, se baignent puis, le soir venu, s'assemblent au clair de lune pour bivouaquer, faire de la musique, «voyager» à l'herbe ou à l'acide Ces visiteurs d'un genre nouveau qui sourient aux passants, déconcertent et fascinent tous ceux qui les approchent. Halte sur la route du Maroc et de l'Orient avant le «plongeon», ou vacances-évasion, la découverte d'Ibiza est la préfiguration d'une autre vie possible.» 

Malgré les dire d'un bon nombre de personnes, qui affirmaient que les hippies n'avaient qu'une mauvaise réputation, on peut voir ici que c'est totalement faux, puisque la population était très partagée sur cet avis.
2. Le déclin et l'héritage laissé

Le déclin

C’est à partir du début des années 1970 que le mouvement commence réellement à décliner.

La banalisation du mouvement

D’abord, apparaît chez les Hippies une certaine lassitude, leur mouvement si novateur et original à ses débuts est désormais inscrit dans cette société qu’il rejette.
La musique, l’herbe, l’esthétique, tout se banalise.
Le graphisme psychédélique est maintenant utilisé dans de nombreuses pubs pour des voitures par exemple.
Le « style » Hippie devient presque banal, n’importe qui ne respectant aucunes des idées du mouvement peut s’habiller ainsi pour avoir l’air cool.
A présent, on fume des joints dans les salons en écoutant les Pink Floyd, on se prétend libéré, on porte le cheveu long et s’affuble de vêtements colorés, mais on a, en réalité, qu’une vague idée des revendications et de l’idéologie de ses ainés.
 « On ne devient pas Hippie, on l’est. » disait Tuli Kupferberg.
Mais l’infiltration de ces « faux hippies » parmi les groupes de « purs » aura d’autres conséquences, beaucoup plus graves que la seule banalisation du mouvement.

La mort du « Peace and Love »

Si le mouvement décline c’est également parce que de nombreux événements vont remettre en cause son idéologie première.
En effet, dure de continuer à prôner la paix et l’amour de son prochain alors que la mort et la violence deviennent de plus en plus courantes.
Des preuves marquantes de ce changement, comme l’assassinat d’un jeune Afro-américain par un groupe de motards, les Hell’s Angels (photo ci contre) appartenant plus ou moins à un groupe raciste, à un concert des Rolling Stones en 1969, triste événement, inconcevable car reflétant une violence inacceptable en blancs et noirs et d’ailleurs entres les hommes en général qui fut considéré à l’époque comme le symbole de la fin du mouvement Hippie.
De plus la communauté doit faire face à la mort d’un certain nombre d’artistes représentatifs et adorés du mouvement, pour la plupart, décédés à cause de la drogue.
- Jimi Hendrix, étouffé dans son vomi après avoir ingurgité une forte quantité d’alcool et de calmants, en 1970.
- Janis Joplin, morte la même année d’une overdose d’héroïne.
- Jim Morrison, peu de temps après, en 1971, décède dans des circonstances douteuses : les uns prétendent qu’il est mort dans sa baignoire d’une crise cardiaque due à son mode de vie malsain, d’autres qu’il mourut d’une overdose dans les toilettes d’un bar parisien et qu’il ne fut placer que plus tard dans sa baignoire ou on le retrouva.
La séparation des Beatles en 1970 est considérée comme une « mort symbolique » par toute une génération de fans.
Elle est bien loin l’apogée Hippie. Plus rien n’est pareil maintenant et on y changera plus rien. Une des dernières tentatives, le festival de l’île de Wight en 1971 échoue lamentablement ; trop de débordements qui entraînent l’intervention de la police, une pale, très pale copie de Woodstock.

Même le combat de paix contre la guerre du Viêt-Nam, pourtant un des éléments déclencheurs du mouvement Hippie s’essouffle, lassé, et la guerre se poursuit jusqu’en 1973.

L’arrivée d’un nouveau mouvement


Les Hippies sont out, le Punk prend la relève.

Plus de vêtements orientaux aux couleurs vives, ni d’imprimés fleuris, maintenant, c’est cuir, jeans et t-shirt déchirés et un retour au noir.
Plus de pieds nus ou de sandalettes, place aux grosses chaussures de cuir toujours.
Plus de longues chevelures ni de bandeaux, désormais on porte le crâne rasé, le cheveu ébouriffé ou même la crête iroquoise déclinée en différentes couleurs.
Fini les bracelets, les grands colliers de leurs, remplacés par des épingles à nourrice dans le lobe voir même dans le nez.
Plus d’amour, de paix ou de goût pour le beau et le sacré.
Juste de la colère, de la castagne et une passion pour le manque de respect et le grotesque.
Les jeunes ne cherchent plus à changer les choses en créant un nouveau mode de vie, pour eux, il n’y a plus d’espoir ni d’illusions, « No Future ».
Les Hippies les plus « récents », par conséquent  moins ancrés dans le mouvement rejette peu à peu son idéologie pour se tourner vers le Punk.
Pour les vrais, ceux qui sont là depuis le début, l’incompréhension avec les Punks est totale, leur vision du monde si défaitiste, leur agressivité et leur gout prononcé pour la destruction les dépassent complètement et  ils les confondent même souvent avec de jeunes fachos.
La véritable naissance du Punk et sa « victoire » sur les derniers restes du mouvement Hippie est signée par le coup d’envoi sur la scène Londonienne des Sex Pistols en Novembre 1975. Le leadeur du groupe Sid Vicious a lui-même était élevé dans une communauté Hippie dont il méprise grandement les préceptes de Paix et d’Amour.

Fini le « Peace and Love », place au « Destroy ».

Le retour à la normal
 
Avec la crise économique suite au choc pétrolier de 1973 et voyant leur mouvement mourir peu à peu, abandonnent leur mode de vie marginal qui devenait trop contraignant, en effet, ils devaient subir le harcèlement quasi constant de la police, les problèmes de drogues devenaient trop important, tout ça devenait invivable. Ils décident alors de reprendre une allure plus normale, coupent leurs cheveux à une longueur plus acceptable et tentent de se fondre dans la masse afin d’obtenir un emploi qui leur permettra de mieux subvenir à leurs besoins et de revenir à une vie plus stable.
Changer du jour au lendemain n’est pas chose facile et beaucoup eurent l’impression de se déguiser pour rejoindre les rangs, "rentrer en territoire straight".

L'héritage laissé 

La libération sexuelle

Les Hippies militaient pour l’amour libre et le droit au plaisir sexuel de la femme et considéraient L’homosexualité comme une simple expérimentation plutôt que comme une chose condamnable et taboue, ils vivaient de façon libérée et ont beaucoup choqué les puritains de l’époque.
Mais c’est en grande partie grâces aux bouleversements initiés par le mouvement qu’aujourd’hui les choses ont évolué.
Au début des années 60, la norme voulait encore qu’une femme reste vierge jusqu’au mariage mais avec  la commercialisation de la pilule à partir de 1967, les choses commencent à changer même si ce n’est qu’au début des années 70 qu’elle devient réellement accessible au plus grand nombre.
Enfin libérées de la peur des grossesses non-désirées, les femmes sont désormais libres de disposer de leur corps et s’émancipent, rejetant l’autorité masculine trop longtemps supportée : elles fument, portent des mini-jupes, conduisent.
  Mai 68 leur offre une occasion de faire entendre leurs voix, un mouvement révolutionnaire et féministe (le Vive La Révolution) y distribua des tracts remettant en question les rapports de l’homme à la femme. 
De nombreuses autres manifestations eurent lieu pour choquer l’opinion publique et mettre fin à cette société faite pour l’homme et par l’homme, pour l’avortement par exemple ou encore une des plus célèbre organisée le jour de la fête des mères dont on retiendra ce slogan frappant : « Fêtées une journée, exploitées toute l’année »
Les femmes occidentales d'aujourd'hui doivent beaucoup à ces féministes, car sans elles, peu de choses auraient changé concernant la condition des femmes.
Elles ont dû se battre, et cela n'a pas toujours été facile, elles étaient injuriées, rejetées.
Mais ce combat en valait la peine, même s’il reste encore beaucoup de choses à changer et que ce machisme reste encore présent.

C’est aussi à cette époque qu’apparurent les premiers « sex shops » qui pullulent et sont très tendance désormais, que les premières projections de films pornographiques eurent lieu et surtout, que la première Gay Pride eu lieu à New York.


Le rapport à la nature

Le respect de la nature était une valeur primordiale chez les Hippies, on leur doit des idées nouvelles comme l’autogestion, une façon de vivre en autonomie en dehors de la société utilisée dans les communautés.
Mais l’héritage écologique le plus important est sans aucun doute Greenpeace,qui fut fondé par un groupe de militants pacifistes et écologistes qui protestaient contre les essais nucléaires américains prévus sur l'île d'Amchitka, au large de l'Alaska. En 1971, ils embarquèrent à bord du Phyllis Cormack dans le but d'empecher ces essais en se placant au centre de la zone. En 1972, les Etats-Unis cédent et annoncent la fins des essais nucléaires. C'est suite à cette victoire que le groupe décident de trouver un nom évoquant leurs valeurs principales: l'environnement et le pacifisme. Ce nom, ce sera Greenpeace, qui est aujourd'hui une des plus grandes associations de défense de la nature.

La culture

Le mouvement Hippie est le premier à accorder une telle importance à l’art.
Période d’expérimentation, il permit l’émergence de nouvelles sonorités en musique avec beaucoup de mélange des genres. Beaucoup d’artistes reconnus à l’époque comme Jimi Hendrix, the Doors ou Janis Joplin le sont encore aujourd’hui et de nouveaux s’en inspirent.
L’idéologie Hippie décrite à travers certaines chansons continue à être entendue des années après grâce à elles. Comme avec Imagine de John Lennon ou My generation des Doors. 


"You may say I'm a dreamer, but I'm not the only one."

Il reste également aux générations suivantes un grand nombre de témoignages de cette époque par des photos, des films, des comédies musicales comme Hair des journaux, des livres…
Aujourd’hui encore, la culture Hippie inspire, on le voit avec des films comme Hôtel Woodstock sortie en Août 2009 ou même, plus étonnant, on retrouve l'esthétique psychédélique dans des publicités.
Comme ici, dans cette pub pour Ford, datant de 2006.



Les Hippies d’aujourd’hui

De nos jours, nombreux sont les jeunes qui admirent l’époque Hippie, ils disent vouloir vivre de grands événements comme Woodstock ou Mai 68, ils écoutent des groupes et des artistes emblématiques du mouvement, beaucoup fument du Cannabis dans ce même esprit « d’ouverture de l’esprit » que prônaient leurs ainés, ils croient en un monde différent et tentent de changer les choses.
On peut voir dans les nombreuses manifestations contre la réforme des retraites qui ont mobilisé des milliers de lycéens dans la rue, une opposition au gouvernement actuel et une volonté de faire bouger les choses qui n’est pas sans rappelé celles de Mai 68.
Mais le plus marquant est qu’aujourd’hui encore, on peut assister à des rassemblements célébrant la culture Hippie :



 Le Rainbow Gathering (en Français Rassemblement Arc-en-ciel) est une communauté éphémère généralement réunie en plein air et cherchant à pratiquer les idéaux de paix, d’amour, d’harmonie, de liberté, en opposition à la culture populaire, ce rassemblement dont le premier se déroula en 1972 dans le Colorado, a lieu une fois par an à l’échelle nationale et regroupe environ 30 000 personnes. 
Les rassemblements régionaux quand à eux comptent environ 5000 participants et sont beaucoup plus rare. Il y avait environ 3000 personnes au rassemblement de 2003 en France.
La « Rainbow family » se rapproche donc fortement des communautés Hippies des années 60-70
 puisqu’elle n’a ni hiérarchie, ni règlement, ni porte-parole officiel; mais aussi de par ses thèmes abordés lors des rassemblements, les plus fréquents étant l’amour, la paix, l’environnement, le respect de l’autre, la diversité, le bénévolat et le rejet des lois de la consommation.Ces thèmes sont célébrer de façon artistique par le chant, la danse ou la musique mais on en parle aussi plus sérieusement par une cérémonie appelée "cérémonie du bâton" lors de laquelle les participant, assis en cercle se font passé le "bâton de la parole" grâce auquel celui qui l'a en sa possession peut s'exprimer librement puis le faire passer.
Un "manuel" est diffusé rassemblant les principes généraux d'organisation et de bonne tenue du rassemblement et dés leur arrivée, les participants sont accueillis par des banderoles indiquant « Bienvenue à la maison ! » et « Nous vous aimons ».

Les traces laissées par le mouvement Hippie sont donc assez importantes de nos jours et probablement pour les générations à venir.
Beaucoup de libertés qui nous semblent naturelles aujourd'hui ont été durement gagné à cette époque comme la fin de nombreux préjugés.
Certes, ce n'est pas uniquement grâce au mouvement et beaucoup pensent encore qu'ils n'ont fait que suivre les changements déjà amorcés dans la société et certes, de nombreux idéaux et utopies telle que la vie communautaire par exemple se sont avérés être des échecs dans la plupart des cas mais ce qui est certain, c'est qu'ils ont voulu faire bouger les choses et qu'ils y sont parvenu.
Alors, "Soyez réalistes, demandez l'impossible!"

3. Les différents points de vue

Sondage

Qu’est ce que le mot « hippie » vous évoque ?
« Des fleurs, des magnolias, cheveux longs, bandeaux, rassemblements, cannabis… »  Johanna
« Cheveux longs, lunettes, vêtements larges et colorés »  Marie & Wendy
« Peace and love, nudisme, orgie et drogues »  Laura & Sonya
« De l’herbe … » Rami
« Quelqu’un qui est contre la guerre, et quelqu’un de très décontracté »  Julie
« Ma grande sœur pour la fin et mon enfance. Odeurs, couleurs, autostoppeurs, rencontres … » Mme Bianco Dolino
« Collectivité, liberté, sexualité, amour et paix » Valérie
Pensez vous que ce mouvement a été bénéfique pour les générations suivantes ?
« Non car cela a engendré la consommation de drogues »  Johanna
« Ah, oui. Cela a incité les jeunes à revendiquer leur façon de penser » Marie & Wendy
« Ouais, cela a casser les tabous et ouvert les esprits » Laura & Sonya
« Cela a malheureusement été repris par des gens qui n’y connaissait pas grand-chose … »  Rami
« Oui, mais je ne saurais pas donner un exemple » Julie
« Il y a eu des remises en questions importantes, oui » Mme Bianco Dolino
« Pas pour tout … Elle a remise en cause de vieux principes » Valérie
Quelles traces reste t-il selon vous de nos jours ?
« La musique, certains habits, le slogan Peace and Love » Johanna
« Peace and Love, la fumette » Marie & Wendy
“ Le symbole Peace and Love, le style, la pseudo-mentalité » Laura & Sonya
« L’art, la musique, et les drogues » Rami
«La musique, et il reste quelques personnes hippies » Julie
« Oui il en reste, ici elles sont très mises à mal, sur d’autres continents (Amérique latine) le passage s’est fait plus en douceur, ils ont amenés de la douceur, des ouvertures … » Mme Bianco Dolino
« Le cannabis, l’art… » Valérie
Comment percevez vous ce mouvement , avec son mode de vie et de pensée ?
« Trop cool pour moi, je ne critique pas mais je n’en ferais pas partie, chacun a sa vision des choses » Johanna
« Je trouve ça fun, sans prise de tête, cool »  Marie & Wendy
« Chacun fait ce qu’il veut »  Laura & Sonya
« Il y a un bon esprit, de bonnes idées, mais trop de gens s’en sont servi pour d’autres intérêts »  Rami
« Je suis contre. L’idée de fumer de la drogue ne me plait pas » Julie
« Il en reste justement des traces a travers la mode, mais ce qui échappe c’est le fond de réflexion culturel, la littérature, en France cela nous à pas fait passer d’autres choses on est restés un peu rigides » Mme Bianco Dolino
« La liberté a permis à certains artistes de s’exprimer, mais cette liberté était trop brutale et excessive » Valérie
Quels habits pensez vous qu’ils portaient ? Quels accessoires ?
« De longs colliers, couronnes de fleurs, bandeaux, ceintures, pattes d’eph, des tailles hautes… » Johanna
« Sarouels, bandeaux, fleurs dans les cheveux » Marie & Wendy
« Pleins de couleurs, vêtements larges… Des habits peu chers mais qui ont tout de même lancés une mode » Rami
« Couleurs flashy, fleurs,  vêtements longs, lunettes, bandanas, colliers et sandales » Julie
« Ils portaient des jupes, robes longues, bandeaux, cheveux long, talons compensés, pantalons pattes d’eph et chemises à fleurs … Beaucoup de couleurs vives ! » Valérie
Auriez vous , ou avez-vous fait parti , de prés ou de loin de ce mouvement ? 
« Non, se référer à la question précédente » Johanna
« Ah, j’aurais kiffé ! » Marie
« Non, car je n’étais pas né a cette époque, et maintenant je n’aime pas la tournure que ce mouvement a pris » Rami
« J’ai horreur de tout mouvement je n’ai pas l’instinct de « troupeau » ce n’est pas mon truc du tout. Mais ça a été une bouffée d’oxygène, j’ai retenu l’appel du voyage, voir du pays, sac au dos… Quelque part ils m’ont éduquée par des expériences, dans ma façon de voyager, en se donnant une mobilité. C’est quelque chose qui se fait encore en Amérique latine, les gens se transportent, ça, ça m’a plu. La France n’est vraiment pas ouverte aux autres » Mme Bianco Dolino
« J’étais trop jeune. J’apprécie ce mouvement car il était libre, mais il était trop excessif pour moi» Valérie 

Interview d'un "enfant" du mouvement

François, 68 ans, a vécu le mouvement, en solitaire et en gardant ses distances.
Aujourd'hui, il lui reste ses longs cheveux ( désormais nattés) et les petites lunettes rondes, si représentatives.





En quoi nous sentons nous héritières de ce mouvement? 

Une fois notre travail fini, nous avons décidé pour le conclure de répondre nous-même à notre problématique: En quoi sommes nous des héritiers du mouvement Hippie? 
Nous, jeunes lycéennes nous sommes marquées par ce mouvement et par ce que nous en savons grâce aux médias ou grâce à nos parents ou grands-parents, même inconsciemment.
Cela se retrouve  dans la musique que nous écoutons, en effet des artistes tels que les Doors, Jimi Hendrix, les Beatles ou encore les Pink Floyd sont très souvent présents dans nos playlists, la musique perdure même après la mort du mouvement, elle est intemporelle.
Mais aussi, dans notre volonté de faire bouger les choses et de ne pas rester passifs face à quelque chose que l'on trouve injuste ou qui ne nous convient pas. Cette volonté, présente lors des nombreuses manifestations contre les réformes au début de l'année auxquelles certaines d'entre nous ont participé par exemple et quand aux autres qui n'y ont pas prit part, ce n'est pas pour autant qu'elles n'avaient pas une opinion très définie de la situation. 
Pour ce qui est de l'esthétique, les imprimés fleuris sont encore d'actualité et bien qu'aucune de nous ne respectent les codes vestimentaires Hippie, nous avons, chacune à notre façon, cette volonté d'être originale et de se démarquer par notre propre style. 
Quand au rapport à la nature, je pense pouvoir dire que nous sommes totalement conscientes de l'enjeu actuel et du rôle que nous tenons en faisant de notre mieux pour préserver l'environnement.


Les valeurs Hippie se retrouvent donc en chacune de nous, sous différentes formes et ce TPE nous aura fait découvrir que beaucoup d'aspects de notre quotidien qui nous paraissaient naturels  ne le sont, en réalité, que grâce à un héritage inconscient de cette époque révolutionnaire.